Pourquoi dit-on "à tes souhaits" à quelqu’un qui éternue ?
Autrefois, le fait d’éternuer était interprété comme un bon ou un mauvais signe, en fonction des circonstances : selon la position de la Lune, selon qu’il faisait jour ou nuit, etc.
Lorsque l’on éternuait et que les signes étaient négatifs, les peuples de l’Antiquité disaient "que Jupiter te conserve" (expression qui est devenue "que Dieu te bénisse" chez les chrétiens [1]).
L’éternuement était souvent associé à la maladie et au mauvais sort. Certaines personnes croyaient que l’âme pouvait quitter le corps pendant l’éternuement. D’autres disaient que l’éternuement était provoqué par l’expulsion d’un démon hors du corps, ou encore que le diable pouvait entrer par la bouche (pour se protéger, les gens mettaient la main devant la bouche quand ils bâillaient, et cette coutume est restée).
Parfois l’éternuement était aussi vu comme un signe de chance. Ainsi, les Grecs pensaient que le fait d’éternuer révélait la présence d’un esprit divin, auquel on pouvait adresser des voeux.
L’expression "à tes souhaits" a donc plusieurs origines possibles : prodiguer des souhaits de bonne santé, protéger la personne du mauvais sort, ou encore féliciter la personne chanceuse qui éternue.
L’éternuement est généralement provoqué par une irritation des muqueuses nasales. C’est un mécanisme de défense permettant de nettoyer le nez de ses impuretés en les expulsant et en évitant ainsi qu’elles passent dans les poumons.[1] Cette expression existe dans plusieurs pays, sous différentes formes. Par exemple, les Anglais disent "God bless you" (que Dieu te bénisse), les Espagnols disent "Jesús" et les Italiens disent "salute" (du latin
salus, santé).