Changer peut être une chose difficile. Beaucoup de gens veulent changer leurs vies, d’une certaine façon, mais trouvent difficile soit de commencer soit de maintenir ce changement à long terme.
Je suis heureux de rapporter qu’après des années à l’avoir étudié, je suis devenu plutôt bon à ça (bien que j’échoue joyeusement tout le temps). En fait, je savoure le changement, pas parce que je sens que j’ai besoin d’améliorer ma vie, mais parce qu’en changeant, j’apprends de nouvelles choses. Constamment.
Qu’ai-je appris de mes changements ? Je pourrais écrire un livre là-dessus (et je le ferai probablement un jour), mais l’essentiel peut être trouvé dans la différence entre l’inévitabilité du changement, et la résistance incroyable que nous et les gens autour de nous éprouvons envers le changement. Nous voulons changer, et pourtant nous ne le faisons pas. Comment pouvons-nous soulager cette tension ?
Cela peut être incroyablement difficile, ou cela peut être merveilleusement joyeux. Je suis ici pour vous montrer les éléments du chemin joyeux vers le changement. Le chemin difficile… je pense que nous pouvons tous le trouver assez facilement par nous-mêmes.
Mes changements récents
J’ai fait une douzaines de changements ces dernières années, mais voici une courte liste des quelques-uns que j’ai fait rien que cette année:
• J’ai perdu plus de 18 kg depuis l’an dernier. Je ne me suis pas préoccupé tant que ça de ma perte de poids ─ ce n’est qu’un nombre ─ mais davantage du fait de perdre de la graisse et d’être plus en forme. La perte de poids n’a été qu’un effet secondaire de cette décision. J’ai essayé beaucoup de méthodes différentes, mais j’ai trouvé que seules deux choses comptaient vraiment, et elles sont ridiculement évidentes : diminuez les calories et augmentez celles que vous brûlez par vos activités. Trouver les moyens de faire ces deux choses, c’est ça le côté amusant.
• J’ai laissé tomber notre voiture et j’ai marché, fait du vélo ou utilisé les transports publics pour me déplacer. J’ai réduit lentement ma fréquence d’utilisation de la voiture, et j’ai augmenté le vélo et la marche. Puis j’ai fait un changement radical il y a juste quelques semaines quand j’ai vendu notre van, que j’ai déménagé à San Francisco, et que j’ai vécu sans depuis lors.
• J’ai commencé à marcher davantage. Cela est clairement lié au fait de ne plus utiliser de voiture, mais même quand nous avions notre van je marchais une à trois heures certains jours, juste pour le plaisir simple que j’en tirais.
• Manger de la nourriture avec peu ou pas du tout d’emballage. En vrac ou dans des marchés de producteurs, avec des conteneurs réutilisables, si possible. Je m’efforce de consommer des fruits frais et certaines variétés de légumes, plus des haricots et des noix et toutes les graines et céréales. Rien de tout cela ne nécessite d’emballage, et tout cela est bon pour vous.
• J’ai abandonné toutes mes possessions. J’ai progressivement réduit la quantité de mes possessions, puis j’ai fait un grand pas en vendant ou en abandonnant presque tout et en déménageant à San Francisco. Nous avons acheté quelques affaires (la plupart d’occasion) mais pas au point de nous approcher de la (modeste) quantité de biens que l’on possédait auparavant.
• J’ai commencé à travailler moins. Une tâche nécessite d’atteindre un certain seuil d’importance pour que j’envisage de la faire, maintenant. Cela signifie que je travaille moins d’heures mais que je suis plus efficace pendant ces heures.
• J’ai réduit drastiquement le temps que je passe en ligne. J’adore lire en ligne, et me connecter avec les autres, mais cela peut réellement finir par vous bouffer la vie si vous le laissez faire.
• Je me suis davantage concentré sur le fait de vivre le moment présent.
• J’ai cessé de fixer des objectifs et de planifier autant que je le faisais. J’avais pour habitude de planifier de façon rigide et de fixer des objectifs, il y a seulement quelques années. Vous pouvez le voir sur mes anciens articles de ce blog. J’ai abandonné cette habitude, du moins globalement.
• À la place, j’ai choisi de suivre le mouvement.
Encore une fois, ce n’est qu’une courte liste ─ il y en a d’autres qui sont moins remarquables, et probablement quelques-uns que j’oublie.
Les éléments du changement
Alors quel est ce chemin joyeux qui permet de faire ces changements, et d’autres ? Je l’ai divisé en six éléments, dont certains se recoupent et ont des limites assez floues. Ils sont utiles, pourtant, pour envisager comment faire des changements potentiels dans votre vie.
1. Combattre l’inertie. Nous avons tous une inertie ─ cette résistance au changement, particulièrement aux changements majeurs qui perturbent notre mode de vie ou notre façon de penser. Parfois ce n’est pas difficile à surmonter ─ nous pouvons être enthousiaste à l’idée d’un grand changement et vouloir remanier certains aspects de nos vies. Le chemin joyeux, cependant, est le niveau intermédiaire entre aucun changement et un changement drastique. On le trouve par de petits changements ─ aussi petits que possible. Les petits changements impliquent qu’il n’est pas difficile de commencer, mais aussi que le changement est durable. Si vous faites un changement drastique, il y a de grandes chances que cela ne tienne pas très longtemps.
Si vous ressentez cette inertie, envisagez de faire un changement aussi petit que possible ─ sortez simplement marcher 5 minutes, ou commencez à écrire ou à peindre ou à jouer de votre violon pendant 5 minutes. Vous pouvez faire n’importe quoi pendant 5 minutes ─ cela doit sembler ridiculement simple, mais c’est justement l’idée.
2. Combattre la résistance des autres. Cette résistance peut même être plus difficile à combattre que votre propre inertie ─ très souvent les gens dans notre vie ne veulent pas de changement. Ils seront négatifs, ou même essayeront activement de nous empêcher de changer. Il y a de nombreuses stratégies pour combattre cela : demandez leur aide et mettez-les de votre côté, ou négociez un moyen de vous laisser faire ce changement sans interférer sur leurs vies, ou si nécessaire, mettez-les un peu en retrait de votre vie. (Voir l’article : 10 façons de gérer les éléments perturbateurs de votre vie)
3. Trouver le plaisir. Voilà la clé de tout cela. Oubliez le reste de ces étapes si besoin, mais n’oubliez jamais celle-ci. Faire quelque chose que vous haïssez est possible, pendant un petit moment, mais vous risquez de ne pas tenir la longueur. Si vous détestez courir, vous ne prendrez jamais cette habitude longtemps. Vous devez trouver le plaisir qu’il y a à faire cette activité, et quand vous l’aurez fait, vous réussirez. Donc soit vous devez choisir une activité que vous aimez, soit vous devez trouver quelque chose à aimer dans cette activité, et vous y accrocher.
4. Garder ce plaisir vivace. Le plaisir peut fluctuer, et pour qu’il reste, vous avez besoin de le nourrir. C’est une forme d’art, et je ne peux pas vous donner d’instructions étapes par étapes sur ce point. Si j’en étais capable, je serais milliardaire, car cela changerait le monde. Mais voici un conseil : soyez reconnaissant de ce plaisir, chaque jour. Profitez de chaque instant de cette activité, plutôt que de laisser votre esprit divaguer. Remettez régulièrement ce plaisir à jour, en recommençant, en abordant les choses sous un nouvel angle, ou en faisant les choses un peu différemment. Trouvez de nouvelles personnes avec qui partager ce plaisir, des personnes qui aiment cela autant que vous.
5. Célébrez les petites victoires. Nous sommes souvent découragés parce que nous n’allons pas aussi loin que nous le voulons : nous n’avons pas encore ces tablettes de chocolat (après des mois d’exercice !) ou nous ne sommes pas encore blogueur à plein temps (après trois mois de blogging !). Mais nous oublions que nous venons de loin. Chaque étape de ce chemin est une victoire, pas parce que nous avons accompli un objectif mais simplement parce que nous avons passé cette étape. Célébrez ces étapes ─ sautez de joie, criez Alléluia, vantez-vous-en sur Facebook, punaisez un message de victoire au marqueur sur votre frigo. Vous déchirez.
6. Faites-en une partie de votre vie. Que ce changement reste éternellement en vous ou pas, le fait de changer a de la valeur, dans la joie momentanée que vous en tirez, et dans ce que vous en apprenez. Mais enraciner un changement peut être une excellente chose. Pour intégrer ce changement dans votre vie, cela doit faire partie de votre routine quotidienne. Si vous voulez méditer, vous devez le faire régulièrement : juste après avoir pris votre café et avant de prendre votre douche pour aller travailler, par exemple. Prendre ce café devient votre déclencheur pour cette nouvelle habitude, et comme ce café est déjà partie intégrante de votre vie, il devient la fondation sur laquelle baser votre nouvelle habitude. Plus vous ferez souvent cette habitude après ce déclencheur, et plus vous le ferez régulièrement, plus cela s’ancrera fermement.
Et enfin
Une dernière note, pour quiconque veut faire des changements : vous échouerez. Je ne dis pas ça pour vous décourager, mais pour vous libérer de la peur de l’échec… parce que si vous savez déjà que cela va arriver, alors il n’y a plus la pression de vouloir l’éviter. L’échec fait inévitablement partie du changement, et en fait on devrait le célébrer ─ sans échec, on n’apprendrait rien. Échouez, échouez souvent, et apprenez. Alors vous serez mieux armé pour la tentative suivante. Trouvez le plaisir dans chaque tentative, dans chaque victoire, dans chaque échec, et le changement sera en soi une récompense.
« Essaye encore. Échoue encore. Mais échoue mieux. » - Samuel Beckett
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